Jusqu'au XVIIIe siècle, de nombreux édifices religieux possédaient un cloître, tels les monastères,
les abbayes, les cathédrales et les collégiales. Cette dépendance, formée de galeries encadrant un
préau sur lesquelles elles prennent jour pouvait aussi servir d'ossuaire. En effet, les cimetières
étant jusqu'à cette période systématiquement accolés aux maisons du culte, il était tout naturel
d'empiler les os au-dessus de ces galeries déambulatoires quand la place venait à manquer. C'était
aussi devenu une tradition. De très nombreux cloîtres possédaient ainsi la double fonction de
charnier. Pourtant cette pratique devait un jour disparaître avec des mesures de salubrité modernes
visant à décentrer les endroits "méphitiques" pour éviter de nouvelles épidémies. Le début du XIXe
siècle vit donc, sur l'initiative napoléonienne, déménager la quasi totalité des cimetières situés
au centre des villes et villages, libérant du coup une zone constructible, souvent maintenant
habitée d'autochtones ignorant tout de leur sous-sol...
Les vues qui vont suivre, montrent quelques uns de ces cloîtres ayant servi ou non de charnier (il
est parfois impossible de savoir s'ils ont réellement contenu des restes humains), et des charniers
attestés aussi appelés "campo santo".
Aître Saint-Saturnin
XVe siècle. Classé MH le 12-07-1886
Campo Santo
XVIe siècle. Arcades classées MH le 8-02-1913
Ancien portail d'enrée du cimetière inscrit le 6-03-1928
Campo Santo
XIVe siècle. Classé MH le 30-06-1910
Cloître-charnier de l'église Saint Séverin
XVe siècle. Classé MH en 1862
Aître de Brisgaret
XVIe siècle. Classé MH le 12-07-1886
Aître Saint-Maclou
XVIe siècle. Classé MH en 1862
Cloître-charnier du cimetière
XVe siècle. Classé MH le 23-07-1921
Montfort-l'Amaury 78490
Cloître-charnier du cimetière
XVIe siècle. Classé MH en 1875
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Inventaire des cloîtres-charniers