Haut fourneau - Cramin
La date de création du haut fourneau de Cramin, n'est pas connue. Toutefois, dès 1282 le prieur
du monastère de La Charité achète à Raynaud, alors seigneur de Chasnay, la terre de Cramin et
ses dépendances. En 1456, on signale qu'il est exploité par le maître de forge Guillemette. Au
XVIIe s. le fourneau est en pleine activité. Vers 1650, des soufflets sont entretenus par un
certain Crespin et en 1665, le bail est donné pour 10 000 livres (une somme alors très importante,
signe de l'activité intense de l'entreprise) à Antoine Champion. Le fourneau produit des fontes,
destinées aux boulets et aux canons du Roy, réalisés par la Manufacture du Nivernais, propriété
de Dalliez de la Tour. Avec la fin des guerres de Louis XIV, le haut fourneau est mis
temporairement en veille. En 1770, le maître de forge Paischereau reprend le bail et produit 350
tonnes de fonte par an. L'entreprise est alors affermée à Georges Dufaud père puis à son fils en
1799. Le fourneau occupe, en 1807, 71 personnes pour une production annuelle de 200 tonnes de
fonte et 20 tonnes d'acier. Devenu trop vétuste, il est alors entièrement transformé et remplacé
par celui qui existe encore. De 1818 à 1844, Louis Normand, puis le vicomte de Raffin, afferment
Cramin à la famille Boigues qui utilise les produits de la fonte pour son usine de Fourchambault.
Ferrand devient leur maître de forge. Finalement, l'usine est mise en chômage à partir de 1843
et complètement abandonnée en 1844. Le bâtiment, inutilisé depuis, a été en grande partie
détruit. Ces ruines représentent cependant le témoignage de l'un des plus grands fourneaux de la
Nièvre.
Date et heure de prise de vue : 24-11-2012 - 11h38
Photo numérique : 4058
VUE DES RUINES DE L'ANCIENNE FONDERIE
PATRIMOINE DE CHASNAY
HAUTS FOURNEAUX
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Inventaire du patrimoine historique de Chasnay 58350