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ARLES 13200
Obélisque romain - Place de la République
Cet obélisque, de forme très effilée en comparaison des autres obélisques d'époque romaine
ou antérieurs, n'est en rien égyptien. Le granite rouge dont il est constitué laisse supposer
une origine d'Asie mineure, probablement de Troade (région de Troie). Il est entièrement
dépourvu d'inscriptions, même romaines. Sa hauteur, socle compris, est d'environ 20 mètres.
Il a été érigé sous l'empereur Constantin, au IVe siècle, au centre de la spina du
cirque romain d'Arles, lors de travaux de transformation. Puis à partir du VIe siècle, le
cirque est abandonné : l'obélisque s'effondre ou est renversé. Il se brise en deux parties.
L'obélisque est redécouvert en 1389 : on le montre aux hôtes de marque. Henri IV songe à
le placer au centre de l'amphithéâtre (Arènes d'Arles). C'est sous Louis XIV qu'on décide
finalement de son sort : les consuls décident de l’ériger sur la place Royale (aujourd'hui
place de la République), devant le nouvel hôtel de ville, «pour la plus grande gloire du
roi Louis XIV». Le fût est alors transporté depuis le lieu d'origine, ainsi que la pointe
(environ 4 m) depuis la place Antonelle, où elle servait de banc. L'obélisque est ré érigé
sur un socle de pierre ; le 26 mars 1676, la pointe est mise en place, bientôt surmontée
d'un globe de bronze et d'un soleil. Ces ornements sommitaux changent au gré des époques
et des régimes politiques : à la révolution, le soleil est remplacé par un bonnet
phrygien ; sous l'Empire, l'aigle remplace le bonnet ; sous Louis-Philippe, le coq chasse
l'aigle, puis le soleil royal reprend sa place. En 1866, les ornements de la pointe sont
définitivement retirés, et remplacés par un pyramidion de bronze, très discret. Le socle
fut orné au XIXe siècle d'un bassin et de lions de bronze, modelés par Antoine Laurent
Dantan.
Site classé aux monuments historiques en 1840.
Date et heure de prise de vue : 18-11-2008 - 12h06
PATRIMOINE D'ARLES
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Inventaire du patrimoine historique d'Arles 13200
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